HISTOIRE

HISTOIRE DE CESTAYROLS

Les origines du village de Cestayrols,  « Sestairol », semblent remonter à l’époque Gallo-Romaine.

Ce fief appartenait aux comtes de Toulouse qui le cédèrent en décembre 1224 à Maintfroid de Rabastens.

Dévasté durant la guerre de Cent ans, le château de Cestayrols détenu par des Calvinistes fut anéanti par des Catholiques en1628 (il en reste une imposante maison).

La bastide entourée de fossés, a connu son apogée à la fin du XVIIe siècle, comptant alors entre autres, 11 paysans, 56 laboureurs, 5 tailleurs, 2 charpentiers, 1 notaire, 1 peigneur de chanvre, 22 tisserands, 3 cordonniers, 1 chirurgien et 6 maçons.

Frappé par l’exode rural après la Révolution, le village s’est peu à peu vidé de sa population avant de s’endormir au milieu de ses pittoresques fortifications.

La forme du village de Cestayrols, en escargot s’appelle un « castrum » en latin « castra », camp fortifié militaire chez les Romains qui désigne au Moyen-âge, un village blotti au pied de la forteresse (Xe et XIe. siècle).

La bastide de l’occitan « bastire », bâtir, est une ville neuve du XIIIe et XIVe avec un plan de rues ordonné autour d’une place centrale. (voir le circuit des bastides Albigeois).
 
La porte basse du village, donnant sur la place des douves, date du XIIIe siècle. Construction défensive, très étroite en ogive et pourvue d’un important mâchicoulis, elle est coiffée d’un corps de garde désormais partiellement ruiné.
 
Certaines demeures du village dont la façade extérieure était autrefois aveugle, formaient la ligne des remparts. Ces fortifications édifiées au XIIIe, furent complétées à la même époque par de profonds fossés Elles ont des croisés à montants sculptés, et l’une d’elles, une fenêtre romane à deux baies géminées. Des ouvertures en ogives et en accolade se voient aussi dans l’intérieur du village.
 
La porte haute semble avoir disparu à la fin du XIVe siècle. Elle se situait à l’entrée de la rue de l’église.
 
Concernant les églises, il y aurait eu une église Sainte Madeleine, (anciennement église paroissiale de la commune située près de l'actuel cimetière du bourg) détruite pendant les guerres de religion.
L’église gothique st Michel de Cestayrols  date de la fin du XIVe.siècle mais fut fortement remaniée au siècle dernier. La tradition locale en fait  un prieuré dépendant de l’abbaye de st Michel de Gaillac et la chapelle du Seigneur de Cestayrols. Cette église est voûtée à arête d’ogive et présente des bas-côtés formés par les chapelles.
A voir aussi l'église romane au hameau de Roumanou  des XIe.et XIIe.siècle. Etablie sur une éminence rocheuse aux bords de la Vère, cette église faisait à l’origine partie  d’un prieuré fondé  vers 1037 et détruit lors de la croisades contre les Albigeois. L' église gothique st Amans au village de Lincarque des XVe. et XVIe.siècle est une église gothique précédée d’un puissant porche carré surmonté de l’un des plus beaux clochers du Causse, orné de crochets et gargouilles.
 
L’ancien château de Cestayrols : mentionné dès le XIIe.siècle, il fut dévasté vers 1628 par les troupes de l’armée royale alors qu’il était la propriété d’une puissante et active famille protestante.

 

Économie locale

Comme souvent au Moyen-Âge, elle était fortement assise sur l'agriculture. 

Vestiges de l'activité céréalière, les silos, cavités creusées dans le calcaire, servaient au stockage du grain aux XIIIe. et XIVe.siècles. Nombre d'entre eux ont été découverts au village de Cestayrols dans le quartier du Puech et au hameau de Roumanou.
 
Le chanvre faisait aussi partie des cultures locales (chaque famille possédant un lopin de terre à proximité de la Vère, « lou cabanal »), de même que le pastelintensément cultivé dans tout le diocèse d’Albi.
 
Enfin les vignerons, la culture et l’usage du vin étant déjà connus des peuplades préhistoriques et qui a laissé de nombreuses traces de son existence dans l’arrondissement de Gaillac, dont il est toujours une dominante forte.
 
 
Étymologie :
 
L’Origine du nom Cestayrols, est le diminutif de la formation latine « Sextarolium », « Sextarius » puis « Sestairol » vers 1163. En français Sestier = Setier, unité de mesure de liquide, de grain et de surface.
 
Il est à noter que Lincarque, Unicarcha, Ucarcha, vers 972, Ucarca vers 1178 signifie « arche unique », « récipient pour les grains uniques ». Ces deux villages voisins auraient-ils opposé leurs systèmes de capacité ?
 
Quant à Roumanou, c’est en 1079 qu'apparaît son nom lorsque le Pape confirme à St Victor toutes ses ‘possessions’, parmi lesquelles, une « cella (cellule monastique) quae vocator Romanorum » citée à la suite des cellae et castella du diocèse d’Albi, reliées au jeune monastère d’Ambialet.   
 
Pour ce qui est de l’origine du nom de la rivière Tarn qui a donné nom au département, elle est celtique et vient de « Tarnis », qui signifie ‘profond et rapide’, est l’une de ses caractéristiques.
 
 
 Les anciennes mesures :
 
 
Les mesures de capacité de l’ancien régime se divisent en deux grands thèmes :
Globalement, on retrouve 1 muid = 12 setiers = 24 mines = 48 minots.
 
*les mesures de capacité des matières sèches (la plupart des grains, comme le blé, les haricots…)
Exemple de mesures sur la ville de Revel où l’on trouve encore des anciennes mesures en pierres, 1 setier = 102,58 litres (1 litre = 0,0097 setiers).
 
 
*les mesures de capacité des liquides.
Les liquides comme le vin, les huiles, les eaux de vie,…se vendent soit au détail soit en gros. A Toulouse généralement, le vin en gros se vend à la pièce composé de 100 pégas(soit environ 3 hectolitres, 16 litres et 827 millilitres) ou à la barrique valant 60 pégas.